La moitié des enfants de la planète est privée d’école à cause de la pandémie COVID-19 et cette situation a créé de nouveaux risques pour les jeunes qui passent plus de temps sur Internet et les réseaux sociaux. Dans un communiqué du 15 avril 2020, l’Unicef a alerté les parents et les États sur la multiplication des prédateurs sexuels en ligne. Alors que 750 000 rôdent habituellement en permanence sur la toile pour entrer en contact avec des enfants, leur nombre a considérablement augmenté depuis le début du confinement.
Les jeunes ayant actuellement une consommation accrue d’écrans pour leurs loisirs ou même leur scolarité à domicile, il est d’autant plus important de les sensibiliser aux risques numériques. Pour promouvoir des bonnes pratiques et aussi qu’ils sachent comment réagir en cas de problème. « La vie de millions d’enfants se limite temporairement à leur domicile et à leurs écrans. Nous devons les aider à appréhender cette nouvelle réalité », a déclaré Henrietta Fore, directrice générale de l’Unicef.
5 conseils pour mieux vivre les écrans en famille
1/ Durant cette période particulière, il peut être utile de revoir ou d’établir de nouvelles règles sur les usages et le temps passé sur écrans (télévision, ordinateur, jeux vidéo, tablette, smartphone…). En concertation avec les enfants selon leur âge, vous pouvez prendre en compte leurs besoins et leurs envies tout en leur fixant des limites. Astuce : « FamiNum » est une application personnalisable qui permet aux parents et aux enfants de construire leur charte numérique sur-mesure.
2/ Veiller à ce que les appareils des enfants soient équipés de programmes antivirus à jour. Il existe également des logiciels de contrôle parental (exemple : Parents dans les parages ») pour filtrer les contenus sur Internet (pornographie, violence…) ou limiter leurs horaires et temps de navigation. Vous pouvez aussi sécuriser leur profil sur certaines consoles de jeu ou pour les programmes de télévision. Les signalétiques PEGI / jeunesse sont utiles pour vérifier qu’il s’agit de contenus adaptés.
3/ Accompagner les plus jeunes, mais aussi les collégiens, dans leur exploration d’Internet : quels sont les sites ou outils les plus appropriés pour s’informer, communiquer avec leurs amis, faire des recherches ou encore leurs devoirs. Pour les plus grands, les informer des dispositifs de signalement et d’aide en cas d’exposition à des contenus ou comportements illicites : via la plate-forme Pharos ou le site Pointdecontact. Enfin, NET ECOUTE est une ligne d’appel nationale, gratuite et anonyme pour tout problème que peuvent rencontrer les enfants et les jeunes dans leurs pratiques numériques : au 0 800 200 000.
4/ Si possible, éviter d’installer un ordinateur dans la chambre des enfants et leur laisser un accès plutôt dans le salon ou un espace commun. Veiller à ce qu’ils n’utilisent pas leur tablette ou téléphone pendant de longues périodes dans leur chambre ou à des horaires tardifs.
5/ Dialoguer régulièrement autour de leurs activités et de leurs contacts en ligne, et rester attentif aux signes éventuels de stress ou de mal-être pouvant apparaître en lien avec leur consommation d’écran (addiction, repli sur soi, modification de l’humeur, isolement…).
Vous pouvez retrouver d’autres conseils dans le « Guide de la famille Tout-Ecran » réalisé par le CLEMI (Centre pour l’éducation aux médias et à l’information) ou le guide de l’UNAF (Union nationale des associations familiales).
5 questions à poser à vos enfants pour les protéger des violences
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Est-ce que tu te sens à l’aise pour me parler à moi ou à une personne de confiance de ce qui se passe en ligne ?
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Est-ce que quelqu’un t’a déjà parlé d’une manière qui t’a blessé, fait peur ou menacé de quelque manière que ce soit en ligne ?
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As-tu déjà entendu parler d’adultes qui essaient d’entrer en contact avec des enfants et de les faire envoyer des photos d’eux à travers des chats, des applications ou des jeux ? Qu’en penses-tu ?
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Est-ce que quelqu’un t’a déjà demandé à toi ou à tes amis des informations personnelles comme votre école ou votre adresse, ou de lui envoyer des photos (pour les plus grands vous pouvez évoquer les demandes de « nudes », photos dénudées plus ou moins intimes) ? Comment tu t’es senti.e ?
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Est-ce que tu as déjà vu ou aimerais rencontrer des personnes avec qui tu discutes dans la vraie vie ?
(Source : ECPAT)
Pour en savoir plus sur les risques de violences sexuelles en ligne et comment protéger les enfants, télécharger la brochure du Conseil de l’Europe : « La parentalité à l’ère du numérique »
Mémo : des enfants sensibilisés et des parents responsables ! Attention au droit à l’image de vos enfants. Leurs photos n’ont pas à circuler sur Internet et les réseaux sociaux . Ces images peuvent être accessibles à tout le monde et pour une durée illimitée. Il est facile pour des personnes malintentionnées de faire des captures d’écran et de les conserver ou de les diffuser sans votre consentement, y compris sur des sites pédocriminels… D’après une enquête réalisée par Microsoft à l’occasion du Safer Internet 2020, 4 jeunes sur 10 considèrent que leurs parents les exposent trop sur Internet ! Privilégiez les partages privés avec vos proches, vous pouvez aussi vous renseigner sur les paramètres de confidentialité des contenus échangés via les applications de messagerie instantanée.