La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE) voit sa mission prolongée jusqu’en octobre 2026.

Si cette décision est positive, elle reste largement insuffisante au regard de l’ampleur des enjeux.

Une commission pour briser le silence

Créée en 2021, la CIIVISE entend les personnes victimes d’inceste et de violences sexuelles dans l’enfance, et propose des améliorations de la politique publique. 

Le gouvernement a donné un avis favorable à 9 recommandations. Parmi celles-ci :

  • La formation systématique des professionnels au repérage des violences sexuelles,

  • L’accès garanti à des soins spécialisés en psychotraumatologie pour les victimes,

  • La clarification de l’obligation de signalement pour les médecins.

L’association CAMELEON salue ces avancées mais souligne qu’elles restent encore insuffisantes pour répondre durablement aux besoins des enfants.

 

Des propositions essentielles rejetées

Plusieurs mesures structurantes ont été écartées par le gouvernement, dont : 

  • L’ordonnance de sûreté de l’enfant : un enfant qui révèle des violences doit être immédiatement protégé de son agresseur

  • L’imprescriptibilité des violences sexuelles : une mesure clé pour lutter contre l’impunité

  • La reconnaissance des cousins comme auteurs potentiels d’inceste : ils représentent pourtant un cas sur cinq

Fragmenter les 82 recommandations portées par la CIIVISE revient à affaiblir leur portée. Il est impératif de poser les bases d’une véritable politique publique pour lutter contre les violences qui leur sont faites.

Exigeons des actions concrètes et ambitieuses pour lutter contre les violences sexuelles faites aux enfants !