En quelques mots, qui es-tu ?
Je suis Samy, Infirmier diplômé depuis 2015, j’ai travaillé dans plusieurs services, principalement des services de chirurgie. Je travaille actuellement en neurochirurgie à Paris et j’ai pour projet de travailler dans le secteur de la santé publique, notamment au sein d’ONG par exemple. C’est pourquoi, j’ai voulu avoir ma première expérience dans l’humanitaire (à l’internationale de préférence) via l’association CAMELEON.
Pourquoi CAMELEON ?
Je suis tombé sur cette association un peu par hasard, en effet je cherchais des associations susceptibles d’accepter des infirmiers bénévolement. Pourquoi pas une ONG ? Parce qu’il faut savoir que les ONG embauchent très souvent des infirmiers sur de longues missions, ce qui n’était pas possible pour moi compte tenu de mon emploi à temps plein à l’assistance publique hospitalière des hôpitaux de Paris. J’ai donc préféré demander un congé sans solde d’1 mois et demi.
Au sein d’un groupe Facebook nommé « Infirmiers dans le monde », on m’a proposé plusieurs associations qui opèrent à l’internationale dont l’association CAMELEON. Cette association se démarquait des autres de par son action, et c’est celle qui a répondu le plus sérieusement à mes candidatures. Les violences sexuelles que subissent les jeunes filles et plus globalement les enfants est un sujet encore tabou dans le monde entier, pas seulement aux Philippines, c’est pourquoi j’ai trouvé que le travail de Laurence Ligier et son équipe était admirable. Cette association déploient des moyens considérables pour reconstruire ou construire (de par le très jeune âge de certaines filles) l’identité des filles du centre. De par les activités sportives et artistiques ou ludiques, ces filles semblent y trouver une certaine sérénité et développent une confiance en elles. Compte tenu de leur passé, je trouve cela magnifique.
En quoi consistait ta mission aux Philippines ?
Pendant ma mission, j’ai effectué quelques soins de plaies, vaccins et autre « bobologie ». Mais ce que j’ai particulièrement apprécié, ce fut les cours de prévention en santé que je donnais chaque semaine sur des maladies tropicales, MST, et maladies chroniques (hypertension, diabète, etc), ou encore des sessions de gestes de premiers secours. J’ai pu y voir la dimension éducative de mon métier, et transmettre mon savoir auprès des jeunes filles du centre qui semblaient visiblement apprécier les cours. Le but de ces cours est de leur fournir les outils et informations nécessaires concernant des problèmes de santé publique afin qu’elles puissent si elles le désirent, préserver leur propre santé. Aussi j’effectuais des activités sportives avec les filles pour combler mon planning et puis cela nous permettait surtout de créer un lien autre que soignant / soigné ou enseignant / étudiant.
Souhaiterais-tu y retourner ? Et pourquoi ?
Si l’occasion se présentait l’année prochaine, je repartirais avec plaisir mais cette fois avec de nouvelles idées afin d’améliorer encore mon action.