« Je m’appelle Rico. J’ai 20 ans et je suis en deuxième année de collège. J’habite à Brgy, Cabugao Viejo, San Enrique, Iloilo.
La crise du COVID-19 constitue aujourd’hui un réel problème. C’est un gros obstacle à ma scolarité puisque mes cours ont été suspendus. Je me demande comment les choses vont se passer après la quarantaine car nous sommes en train de manquer beaucoup de cours. Nous avons aussi annulé beaucoup d’activités avec CAMELEON. J’aurais pu assister à des séminaires, des rencontres d’étudiants et des visites d’écoles. Pour gagner notre vie, nous devons beaucoup travailler. Pour nous qui vivons en périphérie des villes, nous n’avons aucun moyen de survivre. Nous vivons dans une zone éloignée difficile d’accès. Depuis que les cours ont été suspendus, nous avons du temps pour faire des choses productives. Comme mes parents n’ont pas d’emploi stable, je travaille dans les champs de canne à sucre de 5h à 17h du lundi au samedi. Nous n’avons pas de revenu fixe tous les jours. Notre revenu dépend du prix de la canne à sucre par tonne, qui est de 3000 et qui est réparti entre les travailleurs. Parfois, nous gagnons 150 ou 200 pesos philippins (3,65€). Si nous pouvons gagner jusqu’à 250 pesos, nous en sommes déjà très heureux. Pendant un mois, j’ai déjà gagné près de 2 500 pesos (45,5€). L’argent gagné est utilisé pour acheter du riz. Grâce à mes revenus, nous pouvons survivre chaque jour. Ma famille attend toujours des fournitures et des produits de première nécessité de la part de notre gouvernement local. J’espère que la crise du COVID-19 prendra fin bientôt, en attendant, je me bats pour la survie de ma famille. »
– Rico, bénéficiaire du programme Éducation et Développement de CAMELEON et président des CYHA (CAMELEON Youth Health Advocates – Jeunes Ambassadeurs de la Santé)