Bonjour Léna et bienvenue dans l’équipe ! Est-ce que tu peux nous présenter ton parcours et ta mission à CAMELEON ?
Après une licence de psychologie à l’Université de Rouen, je suis venue m’installer à Paris pour poursuivre mes études en Master. Je termine actuellement mon Master 2 de Psychologie Sociale, du Travail et des Organisations (parcours Changement Social, Intervention et Régulation) à l’Université de Paris et effectue en parallèle mon stage de fin d’études au sein de CAMELEON de décembre 2021 à mai 2022.
J’animerai des actions de prévention en milieu scolaire et de sensibilisation du grand public sur les droits de l’Enfant, les cyberviolences et la cyberpédocriminalité avec l’équipe de la Mission Sociale France.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de rejoindre CAMELEON ?
J’ai décidé de faire un master en psychologie sociale pour pouvoir m’engager par la suite sur des problématiques sociétales actuelles. Après avoir été animatrice à de multiples reprises en centre de loisirs dans le cadre d’emplois saisonniers, j’ai développé l’envie d’exercer un travail auprès des enfants, afin de pouvoir les aider à s’épanouir correctement et dans les meilleures conditions. L’offre de stage proposée par CAMELEON correspondait à mes aspirations puisqu’elle permettait d’allier prévention et actions auprès des enfants, et sur une problématique qui me tient à cœur (lutter contre les violences faites aux enfants).
Pourquoi t’engager sur les droits de l’Enfant ?
Les droits de l’Enfant sont encore méconnus en France et les violences sexuelles sur mineurs restent un sujet tabou. Il est nécessaire d’agir auprès des enfants dans les écoles pour qu’ils comprennent leurs droits et pour les aider à reconnaître les situations qu’ils et elles peuvent vivre et qui ne sont ni normales ni légitimes. Je veux m’engager à promouvoir les droits de l’Enfant pour que les enfants puissent être respectés et entendus comme ils devraient l’être.
Aborder le sujet en classe permet également de sensibiliser les encadrants, notamment sur les dangers des écrans. Car avec des usages numériques de plus en plus précoces chez les enfants, Internet et les réseaux sociaux sont devenus un terrain de chasse privilégié pour les pédocriminels…
Tu as déjà eu l’occasion d’assister à des interventions, qu’en as-tu pensé ?
J’ai pu assister à des ateliers pédagogiques sur les risques liés à Internet et aux réseaux sociaux dans des classes de niveau primaire. J’ai été stupéfaite par la précocité des enfants à utiliser certains réseaux sociaux comme Tik Tok ou Snapchat. Certains enfants nous parlaient déjà du harcèlement qu’ils/elles vivaient à travers ces réseaux sociaux, et les discriminations dont ils/elles étaient victimes sur leur poids, leur couleur de peau, etc.
La tristesse avec laquelle ils/elles évoquaient ces sujets montre la réalité dans laquelle ils vivent et grandissent. Dès 8-9 ans, les enfants sont plongés dans un milieu où les écrans règnent, et ils en subissent les conséquences dès leur plus jeune âge (que ce soit au niveau de la santé physique ou de la santé mentale).
J’avais conscience des risques liés aux réseaux sociaux et je savais qu’ils représentaient un outil pour le harcèlement et certaines violences. Pourtant, l’observer et l’entendre avec autant de récurrence chez les enfants m’a profondément marqué