« Les violences sexuelles ont le triste privilège d’être, avec les tortures, les violences qui ont les conséquences psychotraumatiques les plus graves ».* Ces 12 derniers mois, 580 000 femmes ont subi au moins une agression sexuelle.
Les violences sexuelles ont de lourdes conséquences à long terme sur la santé des victimes. En plus d’être traumatisantes, elles entrainent stress post-traumatique chronique, dépressions, conduites à risques, problèmes gynécologiques, douleurs, dysfonctionnements neurologiques et troubles dissociatifs. On estime qu’avoir été victime de violences sexuelles peut entrainer une perte d’espérance de vie de 20 ans.
Plus la victime sera jeune et en situation de vulnérabilité et plus l’impact sur la santé sera important.
”Sans une prise en charge adaptée, ces troubles psychotraumatiques peuvent durer des années, des dizaines d’années, voire toute une vie »
Les victimes doivent être accompagnées, elles doivent pouvoir parler et il faut les encourager dans ce sens. Un vrai travail de formation des soignants doit être mis en place pour les aider à faire le lien entre certaines pathologies, surreprésentées chez les victimes, et les violences sexuelles pour libérer la parole et enfin « éradiquer cette épidémie »**.
95% des victimes souffrent de problèmes de santé mentale : dépression, troubles anxieux, du sommeil, cognitifs et alimentaires.
70% des victimes souffrent de problèmes de santé physique: maladies cardio-vasculaires et respiratoires, diabète, obésité, épilepsie, troubles de l’immunité et gynécologiques, infections sexuellement transmissibles, digestifs, fatigue et douleurs chroniques, etc. ***
Pour des mesures concrètes, dont la formation des professionnels de la santé :
- * https://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/campagne2015/2015-Synthese-enquete-AMTV.pdf
- ** https://www.stopauxviolencessexuelles.com/
- *** https://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/Articles-Dr-MSalmona/2017-Aide-memoire-Dunod-Impact-des-violences-sexuelles-la-memoire-traumatique-a-l-%C5%93uvre.pdf