« Je suis Via M. L. J’ai 20 ans. J’habite à Brgy, dans la ville de Bacuranan Passi, à Iloilo. Actuellement, je suis en deuxième année d’université et je prépare une licence en criminologie. Il y a une quarantaine communautaire imposée partout aux Philippines, donc le gouvernement est très strict dans la mise en place des mesures de sécurité. Cela inclut la fermeture des établissements publics, la recommandation de rester chez soi, la surveillance des frontières et bien d’autres mesures appliquées. Bien que je sois à la maison avec mes parents, nous sommes toujours inquiets. Ma sœur, Michelle, travaille comme caissière dans une épicerie à Festive Walk, Manduriao, Iloilo. Lorsque d’autres établissements ont fermé et que les travailleurs ont été renvoyés chez eux, les gens se sont inquiétés de savoir où se procurer et acheter de la nourriture. Le lieu de travail de ma sœur est l’un des rares établissements qui a été autorisé à fonctionner. Et lorsque la direction a demandé que certains employés restent, ma sœur s’est présentée de son plein gré. Pour se protéger contre le risque d’infection, elle utilise du gel hydroalcoolique, porte un masque et se lave les mains toutes les 30 minutes. Pourtant, ma sœur est confrontée à de nombreux défis. L’un d’eux est le transport. Tous les services de transport public étant limités, elle doit marcher de son travail jusqu’à son pensionnat. De plus, elle compte parmi ses clients des étudiants étrangers ; elle craint qu’un de ces clients ne soit infecté. Elle craint également que son budget ne soit pas suffisant si la quarantaine se prolonge. Elle est très fatiguée, mais nous rappelle toujours de prendre soin de nous. »
– Via, bénéficiaire du programme Éducation et Développement de CAMELEON, dont la sœur est vendeuse à iloilo