Dans le cadre de la Grande Cause pour la Protection de l’Enfance, Make.org a lancé une consultation citoyenne nationale avec le soutien du Secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles, Adrien Taquet et de la comédienne et réalisatrice Andréa Bescond, marraine de la Grande Cause. Les violences faites aux enfants demeurent un sujet tabou et méconnu malgré l’ampleur du fléau qui est la réalité insoupçonnée d’enfants que nous côtoyons quotidiennement.
Lutter contre les violences faites aux enfants, c’est le combat de la mission sociale France de CAMELEON avec des actions de prévention en milieu scolaire / périscolaire, de sensibilisation auprès du grand public et de plaidoyer auprès des décideurs politiques. Il est d’autant plus urgent d’agir que la crise sanitaire et le confinement ont exacerbé les risques de violences intrafamiliales et de cyberpédocriminalité.
Nous sommes partenaires de la consultation Make.org qui permet de voter jusqu’au 22 novembre pour des propositions d’actions qui répondent à la question « Comment protéger les enfants contre toutes les formes de violences ? ». Ces propositions ont été rédigées par la société civile et les votes permettront d’identifier les mesures prioritaires d’après les citoyen.ne.s, les résultats seront communiqués au gouvernement dans le cadre des Etats Généraux de l’Enfance en Danger. A l’issue de la consultation, des groupes de transformation réfléchiront plusieurs mois à leur mise en œuvre concrète avec l’appui d’associations expertes, dont CAMELEON.
Vous pouvez aussi participer à la consultation en votant pour les mesures proposées, jusqu’au 22 novembre.
Les mesures soutenues par CAMELEON sont visibles sur cette page.
En lien avec nos recommandations de plaidoyer, nous soutenons notamment les propositions suivantes en matière de prévention en milieu scolaire, de formation et d’augmentation des moyens des professionnel.le.s, de sensibilisation du grand public et de lutte contre la cyberpédocriminalité:
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Il faut que la loi stipule qu’un mineur de moins de 15 ans est présumé non consentant à une relation sexuelle avec un adulte
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Il faut mettre fin à la correctionnalisation de l’inceste et des viols sur mineurs
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Il faut lever le tabou, sensibiliser les enfants (avec des cours en classe) ET les parents (par des campagnes publicitaires notamment)
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Il faut sensibiliser les enfants à leurs droits
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Il faut mettre en place des informations dans le cadre scolaire pour que les enfants sachent vers qui se tourner en cas de violences chez eux
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Il faut briser le tabou de l’inceste et préparer les professionnels de la jeunesse au repérage et à la prise en charge des enfants victimes
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Il faut des formations pour les personnels de l’Éducation Nationale, des magistrats, de la police et de la gendarmerie
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Il faut donner plus de moyens à la prévention : plus d’éducateurs, assistants sociaux et aussi puéricultrices à la Protection Maternelle Infantile (PMI)
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Il faut renforcer le réseau d’assistants(es) sociaux(ales) et de médecins scolaires dans les écoles et collèges
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Il faut que tout enfant victime de violences soit accueilli et auditionné dans une Unité d’Accueil Pédiatrique par des enquêteurs formés
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Il faut donner la possibilité à l’enfant de témoigner par télétransmission lors du procès de l’agresseur, ou d’être représenté par des experts.
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Il faut sensibiliser largement aux séquelles multiples, profondes, durables de ces maltraitances ET du silence qui les entoure trop souvent
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Il faut créer un cadre légal encadrant la responsabilité des plateformes hébergeuses de contenus y compris les réseaux sociaux
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Il faut éduquer les enfants aux usages et aux risques d’internet pour les protéger des abus sexuels en ligne
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Il faut imposer à tous les réseaux sociaux destinés aux jeunes d’avoir un service de modération opérationnel
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Il faut augmenter les effectifs des cyber patrouilleurs de la police et de la gendarmerie pour combattre les cyber pedocriminels
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Il faut lutter plus efficacement contre l’exposition des mineurs à la pornographie, sur internet ou dans tous lieux.