COVID-19 : confinement et enfants en danger
Objectif : Prévenir les risques accrus de maltraitance et de cyberviolences.
En cette période de confinement et dans les mois à venir, notre priorité est de sensibiliser sur les violences faites aux enfants et de soutenir les parents. Il est important de diffuser ces messages de prévention pour protéger les enfants et venir en aide aux enfants en danger qui se retrouvent isolés.
La situation actuelle
Le confinement lié à la gestion de la pandémie COVID-19 a bouleversé le quotidien de millions de Français.e.s et notamment des familles qui se retrouvent sans mode de garde ou sans école pour leurs enfants. Le 9 avril 2020, Adrien Taquet, Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Solidarités et de la Santé et la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF) ont annoncé un plan d’actions conjoint pour répondre aux besoins des familles dans ce contexte inédit, et notamment :
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un besoin d’accompagnement, d’appui, d’écoute et de conseils en matière de parentalité, pour prendre du recul sur ses pratiques, souffler et faire autrement avec ses enfants ;
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un besoin d’idées, d’activités éducatives et ludiques pour occuper les enfants.
De plus, l’isolement, la promiscuité et un climat général anxiogène ont entraîné une augmentation des violences intrafamiliales et de la maltraitance infantile (+ de 30% depuis le 16 mars 2020). Particulièrement vulnérables, les enfants sont les victimes invisibles de cette crise. Outre le danger couru avec leurs proches, ils risquent aussi d’être approchés par des pédocriminels sur Internet. Le 15 avril, l’UNICEF a alerté sur la multiplication du nombre de prédateurs sexuels d’enfants en ligne, en raison de l’augmentation sans précédent du temps passé par les enfants sur leurs écrans.
Nos actions
Parce qu’il est plus difficile d’être en contact direct avec nos publics, nous développons des actions à distance contre la maltraitance et la cyber-pédocriminalité.
Le plan de crise de CAMELEON France s’articule autour des trois objectifs suivants :
Objectif 1 : sensibiliser le grand public au risque accru de maltraitance des enfants en période de confinement et rappeler l’obligation de chacun d’agir contre les violences faites aux enfants. Parce que les enfants sont au cœur de l’action de CAMELEON, il est prioritaire de sensibiliser le grand public, et les parents en particulier, aux violences intra-familiales.
À travers nos actions de communication, nous donnons des clés de compréhension et des pistes d’action pour :
- comprendre la maltraitance infantile et les séquelles qu’elle peut avoir sur les enfants ;
- détecter et signaler une situation de maltraitance dans son entourage / voisinage ;
- promouvoir une éducation non-violente et respectueuse des droits de l’Enfant.
Nous avons rédigé un dossier spécial pour les parents pour faire connaître les numéros d’urgence et les dispositifs de soutien à la parentalité. Nous avons aussi sélectionné des ressources pédagogiques pour les familles.
Objectif 2 : renforcer les compétences des professionnels pour protéger et prendre soin des enfants et soutenir au mieux les enfants victimes de violences lors de leur retour à l’école. Suite à la fermeture des écoles, collèges et lycées, notre activité sur le terrain auprès des enfants a été interrompue. Avec les dispositifs de continuité scolaire et la reprise progressive des cours, les enseignants sont en première ligne pour recueillir la parole des enfants, détecter des signaux d’alerte et réagir en cas de violence pour assurer leur protection. Nous avons créé un webinar et un livret pédagogique pour les outiller en tant qu’acteurs de prévention.
Objectif 3 : informer les parents, les enfants et les adolescents sur les risques liés à l’utilisation d’Internet et des réseaux sociaux. Le confinement a augmenté l’activité des prédateurs sexuels d’enfants en ligne mais aussi le harcèlement entre mineurs. Les parents comme les jeunes n’ont souvent pas conscience des risques d’exploitation sexuelle sur Internet et autres cyberviolences.
Nos articles de prévention permettent de réfléchir en famille à la manière de « vivre avec les écrans » et de développer de bonnes pratiques. Il s’agit de sortir d’une approche souvent conflictuelle pour aller vers un dialogue constructif dans le respect de règles partagées. Les dangers d’Internet doivent être discutés avec les jeunes pour que leurs usages numériques s’inscrivent dans un contexte positif et protégé et qu’ils puissent être des internautes avertis et citoyens.
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